Parmi les prérogatives des élus du CSE, un rôle est très spécifique : celui de référent harcèlement sexuel et agissements sexistes. Coup de projecteur avec Caroline Crauste.
Le problème de harcèlement n’est pas nouveau en entreprise, quelles que soient les activités et les types d’entreprises. Il a donc été obligé de mettre en place ce référent parmi les élus du CSE. A noter que pour les entreprises de plus de 500 salariés, ce référent harcèlement sexuel doit être “doublé” d’un deuxième, voire plusieurs référents, non élus du CSE, notamment sur les multisites.
Harcèlement sexuel, un public exclusivement féminin ?
La majorité des victime est des femmes, mais ce ne sont pas les seules visées : certains hommes peuvent aussi subir des agissements sexistes, de la part de femmes ou d’autres hommes. Les personnes homosexuelles sont une cible également.
Harcèlement moral et sexuel sont différents.
Ici, le référent est essentiellement là pour faire remonter les difficultés liées à des faveurs sexuelles que pourraient souhaiter certaines personnes sexuelles à l’intérieur de l’entreprise. Le harcèlement moral est beaucoup plus large et on le rencontre très souvent aussi.
Cette prérogative est complexe car il n’est pas toujours facile de déceler ce type de comportement. Comment aider le référent ? D’abord par la formation prévue par le code du travail pour qu’il comprenne bien de quoi il s’agit et d’avoir les outils pour mettre en place de la prévention dans l’entreprise, et analyser les comportements qu’il devra rapporter à l’employeur qui a pour obligation d’intervenir.